Le Mouvement pour la Coopération Internationale (MCI) est une association à but non lucratif, qui a été fondée sous le nom de Centre International de Coopération de Genève (CICG) en 1962, peu après la Conférence de Bandung (1955) qui a favorisé l’indépendance de nombreux pays du Sud, en Afrique et en Asie. Plus concrètement, elle est issue de divers mouvements de jeunesse engagés dans la vie de la cité: politique, syndicale, mouvements d’action catholique, associations de quartier, qui avaient également des liens au niveau international.
Ses buts à l’époque étaient définis comme suit : « Contribuer à la mise en place d’un réseau de solidarité à l’échelle mondiale et coopérer, sur la base de projets précis émanant de nos partenaires du Sud ; non seulement comme bailleur de fonds, mais également en ce qui concerne la confrontation des pratiques, des réflexions et des connaissances entre acteurs engagés pour une société plus juste. Développer des utopies qui soient sensibles aux besoins de dignité de « tout homme », en agissant depuis la Suisse sur toute domination économique ou politique, qui entrave un développement équilibré des pays du Sud, mais aussi des pays du Nord et de la Suisse spécialement, puisque le MCI est une ONG suisse. »
Actuellement, et conformément à ses principes, le MCI vise à promouvoir une vision ouverte au Monde – parmi ses membres et parmi le plus grand nombre de personnes – et à développer un esprit de citoyenneté, contribuant ainsi à la mise en place d’un réseau de solidarité internationale. Il se veut un espace de liberté, sans appartenance politique ni confessionnelle. Il considère important de réfléchir sur le cadre général de la problématique Nord-Sud et il est préoccupé par les aspects de politique générale, tant au niveau international qu’au niveau des pays, lorsqu’ils provoquent ou perpétuent des situations de marginalisation.
En 1964, le Centre International de Coopération de Genève (aujourd’hui MCI) lance une enquête auprès des milieux genevois de la coopération pou savoir dans qu’elle mesure une certaine coordination serait souhaitable. L’enquête révèle que chaque mouvement contacté est partant pour une telle coordination. C’est sur cette base que le CICG invite les organisations autour d’une « Table Ronde » qui donnera naissance à la Fédération genevoise de coopération (FGC) deux ans plus tard, en 1966. Depuis sa création et, outre son adhésion aux principes qui la régissent, le MCI a participé aux instances pendant plusieurs années et participe toujours activement à ses différents espaces de travail[1]. Dans ce cadre, il a aussi mené diverses réflexions thématiques autant à l’interne de l’association que lors des ateliers et des événements publics de la FGC.
Le CICG trouve son origine dans une prise de conscience, par quelques personnes qui se sont regroupées, de certaines réalités fondamentales et universelles dans une ouverture à tous les hommes, dans le respect de leur dignité et de leur liberté. Dans un véritable dialogue, bien des barrières qui séparent les hommes s’ouvrent.Une action de coopération directe doit être conçue comme un support de la cause qu’elle doit servir : rien d’autre qu’un outil conforme et fonctionnel. L’outil exécute et ne détermine pas les options fondamentales. (CICG, mai 1968)
[1] Un nouvel avenir pour la coopération, cahier 1 Le MCI, 50 ans de coopération et après ?, MCI, Novembre 2013.
Fondateurs du MCI

Christiane Escher

Jean Brulhart
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Un ami du Mouvement pour la Coopération Internationale vient de nous envoyer un article paru en 1965 dans le Journal de Genève.
Ce dernier concerne « le Centre International de Coopération de Genève ».
(Nom initial de Mouvement pour la Coopération Internationale)
Le M.C.I. le publie avec plaisir. Le vocabulaire a évolué, le contexte du monde s’est transformé d’une façon accélérée.
Le M.C.I. continue à avancer dans un dédale de nouvelles interrogations et, nous espérons avec le même dynamisme, la même lucidité qu’en 1965.