À Iquitos (Pérou), entre le 20 janvier et le 05 février 2015, le MCI a organisé un séminaire de “Partage des savoirs” destiné à des représentants de différents peuples autochtones avec lesquels il est en contact depuis plusieurs années. La rencontre a eu lieu à Iquitos, au Pérou, où se trouve le siège de la Fédération des Communautés Natives du Haut Tigre – FECONAT, qui est un des partenaires du MCI. Les participants invités venaient d’Argentine, du Chili, de Colombie et du Pérou. En Argentine, le Consejo Asesor Indígena – CAI est engagé dans un processus de récupération de terres des Mapuche. Toujours sur les terres des Mapuche, mais au Chili, il y a des projets d’ouvrages hydroélectriques, aussi des projets d’exploitations minières et des entreprises pratiquant la monoculture forestière qui menacent l’environnement. En Colombie, les organisations autochtones sont confrontées à la violence armée et à l’exploitation minière. La rencontre a duré deux semaines, outre l’échange sur les pratiques des uns et des autres, face aux réalités propres à chaque pays, une partie de la rencontre a été consacrée à un apprentissage plus technique en matière de surveillance écologique indigène.
Depuis plusieurs années, des autochtones du Pérou ont été formés pour contrôler les installations pétrolières, notamment dans la région du rio Tigre. Ils ont révélé, aux autorités et à l’opinion publique, l’existence de dizaines de sites pollués par l’industrie pétrolière. Equipés de smartphones, des “moniteurs” alimentent des bases de données qui permettent de préparer des dénonciations et exiger le nettoyage des terres et des rivières polluées. Ce système vient renforcer les actions de plaidoyer des organisations indigènes. Par l’intermédiaire des réseaux sociaux, ces informations peuvent être diffusées pour alerter l’opinion publique. La Fédération des Communautés Wampis du Haut Santiago, FECOHRSA, a aussi commencé à utiliser ces techniques pour dénoncer l’orpaillage illégal dans le bassin Santiago (Pérou).
Cette rencontre a été réalisée dans le cadre d’un projet de Partage des savoirs financé par la Fédération genevoise de coopération-FGC.